Impression 3D : Mon voyage de l’enfer des spaghettis en plastique à la magie du « ça marche enfin ! »

Impression 3D : Mon voyage de l’enfer des spaghettis en plastique à la magie du « ça marche enfin ! »

T’es un geek. Je suis un geek. Et comme tout geek qui se respecte, l’idée de matérialiser un objet sorti de notre imagination (ou d’un fichier 3D) a quelque chose de divin. L’impression 3D, c’était la promesse de Star Trek dans mon salon. Fascinant, n’est-ce pas ?

Alors, il y a quelques années, j’ai sauté le pas. Poussé par une promo alléchante sur Dealabs (le point de départ de 90% de mes projets), j’ai accueilli ma première imprimante : une Ender-3 Max. Son grand plateau me promettait des créations titanesques. J’étais prêt à imprimer des armées de Goldorak et des bustes de T-800. J’étais jeune et naïf.

Acte I : Le temps des réglages et des larmes

Ce que j’ignorais, c’est qu’à cette époque, « plug & play » était une insulte dans le jargon de l’impression 3D. Si vous avez connu cette période, vous savez. Oh oui, vous savez.

Le rituel était immuable :

  1. Le nivellement du plateau : Une cérémonie mystique impliquant une feuille de papier et des incantations pour que la première couche, cette diva capricieuse dont tout dépend, daigne adhérer correctement.
  2. La tension des courroies : Ni trop, ni trop peu, sous peine de transformer votre magnifique vaisseau en une œuvre d’art abstraite.
  3. Le sacrifice de plastique : Imprimer des cubes de calibration et des améliorations pour l’imprimante elle-même. Oui, on passait plus de temps à upgrader la machine qu’à imprimer des objets utiles.

L’échec était la norme. Se réveiller le matin pour découvrir un amas de spaghettis en plastique au lieu du crâne de Terminator était un rite de passage. Mais à force de persévérance (et de tutos YouTube), j’ai fini par maîtriser la bête. Mes premières belles pièces sont sorties, et la fierté était immense.

Acte II : La fausse promesse du « mieux »

Comme tout bon passionné, la bougeotte m’a repris. J’ai revendu mes anciennes machines pour trois sous sur Leboncoin, en quête du Saint Graal. C’est là que la FLSUN Super Racer est entrée en scène. Sur le papier, c’était une rockstar : rapide, auto-nivelée, la qualité d’impression « wesh gros » !

Dans la réalité ? Un nid à problèmes. Pannes aléatoires, qualité de fabrication douteuse au point de devoir ressouder moi-même des circuits… Malgré des tests dithyrambiques, la mienne devait être celle assemblée un vendredi à 17h. Mon aventure avec FLSUN s’est terminée sur une revente « pour pièces ». J’étais dégoûté.

Acte III : La révolution Bambu Lab

Le marché stagnait dans une complexité qui rebutait les néophytes. Et puis, sortie de nulle part, une startup a balancé un énorme pavé dans la mare : Bambu Lab.

Lancée via un Kickstarter, leur promesse était si audacieuse qu’elle semblait irréelle : une imprimante fiable, ultra-rapide, vraiment plug & play et… multicolore. J’ai suivi ça de loin, sceptique. Puis les tests sont tombés. Les influenceurs étaient bluffés. La communauté confirmait. Le doute laissa place à l’excitation.

Une nouvelle alerte Dealabs plus tard, je craquais pour une Bambu Lab P1S avec son AMS, le module magique qui gère quatre couleurs.

Cette machine n’a pas seulement changé ma vision, elle a tenu la promesse originelle de l’impression 3D grand public. C’est l’écosystème Apple appliqué à la fabrication additive :

  • Tu branches, tu lances l’appli, tu imprimes. C’est tout.
  • Le logiciel (slicer) est d’une simplicité déconcertante.
  • La qualité d’impression est à tomber par terre, dès la sortie du carton.
  • L’entretien est quasi inexistant.

En un an d’utilisation intensive, je n’ai eu AUCUN échec d’impression. Zéro. Nada. C’est un bonheur absolu. Le côté un peu fermé de l’écosystème est un petit prix à payer pour une tranquillité d’esprit totale.

Épilogue : La passion retrouvée

Cette expérience m’a tellement réconcilié avec le hobby que j’ai même exploré d’autres territoires. Une énième promotion m’a fait adopter une imprimante résine, une Anycubic Photon Mono 4K Ultra, pour des objets ultra-détaillés. Et là encore, la technologie a tellement mûri que le plaisir est immédiat. Mon Joker peut en témoigner !

Alors, si vous avez toujours été tenté par l’impression 3D mais que la réputation de « hobby de bricoleur » vous faisait peur, n’hésitez plus. L’âge des ténèbres est révolu. La promesse du plug & play est enfin une réalité. Le moment idéal pour vous lancer, c’est maintenant.

5 Comments

  1. Du coup si tu avais commencer avec prusa tu serait sûrement plus heureux, sans compter que chez Bambu tout est propriétaire

    • cedg

      Nul n’est parfait et surtout pas moi. Le but de ma pensée est davantage de dire que le marché est mature et que tout un chacun peut désormais s’y lancer sans risquer de se casser les dents. Mais effectivement Prusa a de nombreux avantages par rapport à Bambu.

  2. Richard Dern

    Personnellement, j’ai commencé avec une Prusa (i3). Elle a fini à la décharge.
    Il est évident que Prusa a défini des normes, et que sans Prusa on aurait rien du tout. Mais c’est un peu comme Roomba dans les robots ménagers : les autres ont évolué, et techniquement dépassé la proposition initiale.

    Seul problème de la Bambu : le WAF 😅

    • cedg

      On va dire que niveau rapport qualité/prix, ils se sont enflammés Prusa. Je suis quand même curieux d’essayer leur Prusa CORE One. Mais bon quand je pense que j’ai payé ma Bambu P1S moins de 900 balles avec l’AMS…

      • Richard Dern

        Punaise, 900 balles… C’est sûr que l’AMS est un game-changer, mais quand même, il faut lui en faire débiter du plastique pour qu’elle soit rentable 😅
        Bon, vu les prints que tu montres sur les photos, ça a l’air excellent (le DK est super fin, c’est impressionnant !)

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