Quand on aime bricoler avec des serveurs à la maison, on finit vite avec un « homelab » : un petit laboratoire personnel plein de services, de machines virtuelles et d’applications qu’on héberge fièrement soi-même. Mais comme toute infrastructure, même modeste, elle mérite un peu d’attention. Le monitoring, c’est la clé pour dormir sur ses deux oreilles, savoir ce qui se passe et être prévenu au moindre pépin.
Dans mon travail, je jongle au quotidien avec des monstres sacrés comme Centreon, Zabbix ou la stack Grafana/Prometheus. Ce sont des outils surpuissants, mais soyons honnêtes : pour un labo personnel, c’est un peu comme sortir un semi-remorque pour aller chercher le pain.
Je voulais quelque chose de simple, efficace et rapide à déployer. Fini les usines à gaz, place à la sérénité !
La mission : définir mes besoins
Pour ne pas me disperser, j’ai listé mes objectifs. Mon « cahier des charges » personnel tenait en trois points :
- Surveiller le matériel : Garder un œil sur la santé de mes serveurs physiques et de mes machines virtuelles (CPU, RAM, espace disque…).
- Surveiller le logiciel : Vérifier que les systèmes d’exploitation (OS) tournent sans accroc.
- Surveiller mes applications : M’assurer que tous mes services web auto-hébergés (mon gestionnaire de mots de passe, mon cloud perso, etc.) répondent bien présents.
La quête des outils parfaits (pour les gens pressés)
Après avoir écumé les internets et testé quelques solutions, j’ai trouvé mon duo de choc. Deux outils qui répondent parfaitement à mes besoins, sans chichis.
- Uptime Kuma : Le gardien vigilant de mes services web.
- Beszel : Le médecin généraliste de mes machines.
Le point commun qui change tout ? Ils se déploient en deux minutes chrono grâce à Docker Compose.
Uptime Kuma : « Allô le web ? T’es là ? »

Uptime Kuma est d’une simplicité désarmante. Son unique mission : vérifier que vos sites et applications web sont en ligne. Il suffit de lui donner les adresses (URL ou IP) à surveiller, et il se charge de les « pinguer » à intervalles réguliers.
Si l’un de vos services ne répond pas, Uptime Kuma vous envoie immédiatement une alerte. Fini le syndrome du « ah, mon site est planté depuis 3 jours et personne ne m’a rien dit ».
Son déploiement via docker-compose.yml :
services:
uptime-kuma:
image: louislam/uptime-kuma:1
container_name: uptime-kuma
volumes:
- data:/app/data
ports:
- "3006:3001" # J'accède à l'interface sur le port 3006
restart: unless-stopped
Beszel : « Dis-moi comment tu vas, petit serveur »

Pour la santé interne de mes serveurs et de mes VMs, c’est Beszel qui s’y colle. Il monitore l’utilisation du CPU, de la mémoire, des disques, etc. Il présente tout ça dans une interface claire et épurée.
Le mot « agent » peut parfois faire peur, mais ici, c’est un jeu d’enfant. Beszel vous guide pas à pas pour installer ses petits agents sur les machines à surveiller. Il vous donne même les lignes de commande exactes à copier-coller. On ne peut pas faire plus simple !
Son déploiement via docker-compose.yml :
services:
beszel:
image: 'henrygd/beszel'
container_name: 'beszel'
restart: unless-stopped
ports:
- '8090:8090' # L'interface sera accessible sur le port 8090
volumes:
- data:/beszel_data
Le résultat : la tranquillité d’esprit
Avec ce duo, mon homelab est sous contrôle. En cas de surcharge du CPU sur une VM, de disque plein ou de site web qui tombe, je reçois un petit mail discret mais salvateur. Je peux intervenir rapidement, souvent avant même que le problème ne soit visible.
Pas besoin d’être un expert en supervision pour mettre ça en place. Si vous avez un homelab et que vous voulez garder un œil dessus sans y passer des semaines, je ne peux que vous recommander cette solution simple et élégante.
Et vous, vous utilisez quoi pour veiller sur votre lab ?


En effet, bonnes solutions pour de petites et moyennes structures. Merci pour la découverte de Beszel que je ne connaissais pas. Avez une solution du même type (simple et légère) pour monitoring réseau/sécurité pour mettre entre une box et un reverse proxy par exemple ?
Merci.
Perso entre ma box et le reste de mon infra j’ai OPNsense. C’est un bon firewall qui me permet également de faire du reverse proxy, du monitoring, de la secu, etc…
Ok Merci.
Bonjour,
Sur quelle machine avez-vous installé ces deux outils, par rapport au homelab ? Sur le homelab lui-même ? Qu’en est-il de votre routeur ? Il peut peut-être les héberger pour surveiller le homelab en cas de défaillance de celui-ci ? Et si le routeur s’arrête ? Jusqu’où est-il raisonnable de « remonter » ?
Merci pour vos articles ces dernières semaines, très inspirants 😌